Yunnan 1
15 jours dans le pays du “Sud des nuages”
le YUNNAN
Carte routière du Yunnan
Circuit au Yunnan
Cette province chinoise est un peu plus petite que la France (400 000 km2). Elle est à découvrir lorsqu'on souhaite être en contact avec les ethnies et profiter d’une nature généreuse !
- centre et Ouest: domaines de hauts plateaux karstiques aux pics érodés
- Ouest: région de hautes montagnes qui culminent à plus de 5000 m où les yaks paissent dans les pâturages d'altitude dénudés et ventés.
- Sud: région tropicale où poussent les bananiers et les palmiers
Les villes principales sont Kunming (6 millions d'hab), Jinghong, Dali, Lijang. L'altitude moyenne est de 2000 m.
3 grands fleuves venus du Tibet traversent le Yunnan: le Yangzi (ou le “fleuve aux sables d'or”), le Mékong et le Salouen.
Toute la région est bercée par le bouddhisme mêlé à des croyances populaires.
26 minorités ethniques ont gardé une identité culturelle très forte au Yunnan malgré l'influence chinoise. Elles représentent la moitié de la population du Yunnan. On distingue 3 souches: les Taï-Kadaï (les Daï), les tibéto-birmans (Yi, Bai, Naxi, Hani) et les miao-Yao (Miao).
Dimanche 26 avril 2009: vers l'inconnu...
Ombres chinoises
Nous partons de Singapour à 8h du mat pour arriver quatre heures plus tard à Kunming (“la ville au printemps éternel”) : 6 millions d'habitants, 1800 mètres d'altitude. Nous rencontrons notre guide francophone, Madeleine qui nous fait découvrir les avenues de Kunming : ville moderne, propre, avec des centres commerciaux, des boutiques de luxe. Le Yunnan, province pauvre et réculée ? Pas vraiment pour l’instant.
Avenue à Kunming
Madelon nous fait visiter le vieux temple Yuantong et son pavillon octogonal suivi d’une ballade dan le parc du lac d'émeraude. Le silence de la rue nous étonne. En fait, pratiquement toutes les mobylettes sont électriques. Pas un bruit. Je pense à nos “mobs” françaises à moteur 2 temps hyper-polluantes et bruyantes...
Le spectacle dans le parc vaut son pesant de cacahuètes: tous les dimanches, les papis et mamies chinois improvisent des concerts et danses. Et dans tous les styles: chinois traditionnel, tibétain, chacha, rock, madison ... Ca y est, on commence à être dans le bain et sentir un dépaysement…
Danses traditionnelles dans le parc de Kunming
Plus loin, sur un étang du parc, un espèce de roue gonflable pour Hamster géant happe les filles. C'est parti pour 5 minutes de défouloir total ...
Philippe: « Ils ont coupé le son des motos! »
Lucie: « C'est le truc le mieux que j'ai jamais fait de ma vie (la bouée géante pour hamster! »
Lundi 27 avril 2009: Un Yunnan enchanteur....
Envol matinal pour Dali, une ville ceinturée de vieux remparts en pierres, des ruelles pavées, des grosses portes médiévales.
A l'aéroport nous nous sentons un peu perdus au milieu d’une foule chinoise pressante, criante, et jouant des coudes pour accéder aux guichets sans aucune gêne...Choc des cultures...Super...C'est ce qu'on voulait...
Sceptiques de la visite de Dali ( on nous avait promis des hordes de groupes touristiques chinois aux haut-parleurs grinçants), nous visitons tranquillement la vieille ville; c'est vrai, les échoppes à touristes ne manquent pas mais abstraction faite, on peut profiter du charme de la vieille ville bien préservée ! On se croirait dans un film de cape et d'épée…
Les boutiques de marbre, extrait des carrières alentours depuis 13 siècles, sont nombreuses.
L'ethnie Bai habite cette région.
Nombreuses sont les maisons au cours carrées invisibles de l'extérieur grâce à un mur-écran qui empêche les mauvais esprits d’y pénétrer.
Sur une place à l'abri des passants, la vie paisible s'écoule: des joueurs de mah-jong, de cartes ou des fumeurs de pipe à eau.
Joueurs de mahjong
C'est beaucoup plus calme que prévu...
En enfilade, nous visitons ensuite 3 villages Xizhou, Zhoucheng et Shaping. Des funérailles nous étonnent à Xizhou: une procession rythmée et de nombreux rituels nous mettent mal à l'aise: Des musiciens sont suivis d’hommes recouverts d'un drap blanc courbés. Le cercueil porté par 4 hommes était suivi de pleureuses au bonnet blanc, chacune accompagnée d'une “souteneuse”...Très impressionnant!
Les pleureuses
La place de Xizhou est une estampe du moyen-âge!...
Le but de l'après-midi est de rejoindre Lijiang ville de 300 000 habitants à 2400 mètres d'altitude.
En quelques mots:
- magnifique labyrinthe de rues piétonnes aux rues pavées, aux toits gris de tuiles rondes
Les toits de Lijiang
La montagne de Jade vue de Lijiang
- Petits canaux enjambés par des ponts de pierre.
- Beaucoup de touristes mais qui n'enlèvent aucun charme à cette ville magique!
- Le soir venu, un contraste effrayant : les bar/resto/disco se battent à coup de décibels!!!! Incroyable !...
- Au menu du dîner: découverte de la spécialité locale: fromage de brebis avec du jambon de pays: pas mal!
- Les stars: nos filles: 3 et en plus blondes ! Sans arrêt, les chinois veulent les prendre en photos. Au début, c'est rigolo, ensuite, nous sommes finalement fiers et enfin, y'en a MARRE!..
Clémence: Un homme me dit: “vous avez 3 filles?” Moi : « Oui, oui ». Lui : “Pas de garçon?” Moi : « Non, non ». Clémence, d'un air très assuré: “Garçon! Fini! Garçon! »
Mardi 28 avril 2009: Lijiang à “consommer” sans modération!...
Nous parcourons les rues de Lijiang tranquillement. A notre grand étonnement, elles ne sont pas du tout bondées de touristes. Les filles observent à tour de rôle les tanneurs, les joailliers, les confiseurs, les sculpteurs de bois, les tisseuses...C'est chouette!
La ville doucement bercée par l'eau des canaux est vraiment séduisante et paisible. Le musée est désert, magnifique bâtisse mais l’intérieur est pauvre!
Vus de la pagode Wangu sur la colline du Lion, les toits grisâtres montrent l'étendue impressionnante de la vieille ville...
Bien sûr les boutiques à touristes ne manquent pas et nous jouons bien notre rôle en finissant la journée avec 5 T-shirts (dont 2 caricaturant les 2 grandes), 2 pantalons, un collier et des jeux d'aimants qui ont bien occupé nos demoiselles.
La fin d'après-midi se finit par une ballade au parc de l'Etang du Dragon Noir offrant une vue “carte postale” sur une pagode se détachant devant les monts du même Dragon!... Sympa et tranquille.
Moi: “Je crois que je vais me convertir au bouddhisme”
Lucie: « Oh! Non! Tu ne feras que prier et tu ne corrigeras plus tes copies! Et en plus, on ne pourra plus manger de viande! Et, en plus t'es baptisée donc c'est pas possible... »
Mercredi 29 Avril: Du docteur Ho ultra médiatisé à une ghesthouse toute en simplicité...
Départ pour passer une nuit au pied de la montagne de Jade dans une guesthouse. Nous passons par le village de Shuhe qui a servi de modèle à la ville de Lijiang. Mignon mais trop touristique à notre goût... Nous rejoignons par une ballade d'une heure à travers champs le village de Baisha, de minorité Naxi.
Là, nous rencontrons l'éminent docteur Ho, célèbre dans le monde entier pour ses remèdes à base de plantes: âgé de 86 ans, il a appris à se soigner lui même par les plantes des montagnes et a appliqué les méthodes du célèbre docteur Rock....Sacré personnage mais un peu trop médiatique !…
A chacune sa technique
Après quelques dumpling avalés dans un pt'it resto, nous gagnons le village de Yuhu à 2700 mètres d'altitude. Super petite guesthouse au milieu du village aux murs de pierres. Magnifique!
Le patio est fleuri, animé par une table de Majhong où des sexagénaires profitent du temps qui passe!...Les chinois adorent jouer (majhong, carte, échec, dames...). Rares sont les lieux publics où une table de jeux ne divertisse pas la salle.
Majhong
La ballade à dos de mule est venté. Le temps est sec, le sol caillouteux, les cimes enneigés, une vallée en contrebas très large...C'est sympa mais je stresse à l'idée d'une « chute de mule ». Nous n'avons pas de bombe...Philippe semble frustré de ne pas pouvoir atteindre les neiges éternelles et se prend la tête avec le loueur de canassons; bref, une ballade sympathique mais pas appréciée à sa juste valeur...
La journée se finit le visage tendu, les cheveux secs avec une bonne bière à la main (Dali) dans notre petit patio à l'abri du vent.
Le repas de la maîtresse de maison nous régale de porc sauté, de diverses légumes, de riz, de bouillon et le tout frit!...Une petite douceur sucrée pour finir le dîner aurait été la bienvenue.
Piments séchés
Nous : Qu'est-ce que tu veux faire plus tard. Clémence : “patin à glace!”
Capucine: elle dévore depuis 3 jours (incroyable !)
Jeudi 30 Avril: Un petit coin de paradis pour l'instant...
Le petit déjeuner est délicieux. Au menu une sorte de crêpe, des oeufs durs et du lait de soja chaud. Notre nouveau guide, James, nous mène au Sud dans la vieille ville de Shaxi au sud de Lijiang. La campagne est largement cultivée: tabac, pommes de terre (énormément), colza, maïs, plantations d'arbres comme le sole pleureur ou l’eucalyptus, riz en dessous de 2000 mètres d'altitude, blé...La main d’œuvre est nombreuse et les tracteurs les plus gros sont des sortes de motoculteurs mais rares! Les parcelles sont petites et travaillées la plupart du temps à la main.
James nous conduit dans un monastère bouddhiste tibétain et nous initie aux différences entre le bouddhisme Han et le bouddhisme tibétain: les moines tibétains (Lamas) méditent et prient pour tous les hommes. Les Hans ne prient que pour leur propre salut et restent moines toute leur vie. Bon, à vérifier quand même...
Moulin à prières
La vieille ville de Jianchuan n'est pas encore connue des touristes. Elle se résume à une vieille rue préservée et un chouette jardin public. Nous rentrons dans deux maisons traditionnelles. L'une est habitée par une dame de 96 ans qui offre des cerises acides à nos filles et leur caresse leurs cheveux blonds.
L'autre maison possède une scène de théâtre (à l'abandon) dans sa cour carrée: une maison autrefois habitée par une famille riche mais délaissée depuis la révolution culturelle et investie aujourd'hui par les descendants très pauvres.
De l’autre côté de la chaîne montagneuse, se trouve la petite ville de Shaxi. Une fantastique maison d'hôtes ayant été autrefois une auberge pour les voyageurs de la Route du thé entre la Chine et le Tibet nous est réservée.
Ancienne route du thé
Nous nous baladons dans les rues joliment rénovées avec les matériaux de la région (pierre de terre pour les murs, très belles tuiles arrondies grises). Pas de boutique à touristes, pas de casquettes orange à banane bleue : l’endroit n’est pas encore connu des touristes.
Clémence au pt’it déj: “le chien en premier, les humains après! Euh ? Non...!”
Vendredi 1er Mai: Rando d'échauffement dans les montagnes de Shaxi et la minorité Baï
Après une heure de belle route scénique dans les montagnes du Shibaoshan, nous arrivons à un temple connu pour ses sculptures bouddhiques sur ses parois rocheuses. La route est bonne, les paysages magnifiques, le temple vaut le détour, et pourtant très peu de touristes. La région commence effectivement seulement à s'ouvrir au tourisme grâce à la rénovation de très bon goût de Shaxi.... Profitons-en!
Nous randonnons seuls pendant une heure et demie, sur un sentier pavé, jusqu'à la vallée où nous attend notre chauffeur. Super promenade dans la pinède ! Bravo, les filles !Une guesthouse nous ouvre ses portes pour un déjeuner local: porc aux légumes frit, aubergines en sauces frits, concombres crus, légumes locaux frits et racines diverses frits, fromage de chèvre (spécialité locale) style paneer.... un régal mais résultat de la gourmandise: une petite tourista pour les parents ce soir!
Objet indispensable: la thermos d'eau bouillie: partout, tout le temps prête pour le thé
Nous rejoignons Shaxi par une ballade d'une heure en traversant les villages de minorités Baï (blanc) qui sont 2 millions en Chine. Traditionnellement les femmes s'habillent de blanc. Les murs des maisons sont en torchis (modelés en briques ou par de plus grands panneaux). Souvent, le bas des murs est recouvert d'un enduit blanc.
La journée se termine autour d'un Uno en famille.
Lucie parlant de la grippe porcine: “si c'est alerte noire, c'est 'pire, tu vas à l'hôpital et au revoir!”
Samedi 2 Mai: Rando au dessus des gorges du Yantze: vive les mules!
Sur la route pour rejoindre le départ de la rando: Des industries
Briqueterie et stock de briques
Des marchés locaux:
Départ pour le comté du Shangri La.
Mauvais temps menaçant. Achat Kway. Ballade à 3 mules et leur muletiers pendant 4heures ! Grosse frayeur pour moi au bord du précipice.Niveau de stress à 99%.
28 lacets en pentes raides s'enchaînent. Le temps nuageux nous aide! Le Yantze est très très bas, très marron et impressionnant: il descend tout droit des montagnes du Tibet. Nous apercevons de très très haut le rocher du saut du Tigre. Dès que le site le permet, les parcelles en terrasses prennent place: un tapis de couleur s'offre à nous.
A 5570 mètres se dessinent les cimes enneigées. Le dénivelé entre eux et le Yantze est époustouflant...
Arrêt pour la nuit à une charmante guesthouse à 2350m altitude avec coupures d'électricité. Ballade dans le village. Coucher de soleil sur les sommets à plus de 5500m.
Guesthouse Tea and horse
Capucine: “ Maman, il est à combien ton niveau de stress là?? T'inquiète pas....”
Dimanche 3 mai: La descente vers le Yantze en rando: bravo les filles!
Location d'une seule mule pour 2h30 de rando. Il fait beau et chaud. Le sentier de montagne se faufile dans la falaise...Là encore, certains passages sont spectaculaires! J'ai développé une certaine confiance envers les mules, très très agiles!! Bref, paysage magnifique avec les cimes enneigées et ensoleillées.
Lucie se retourne l'ongle du pouce à 10 minutes de la fin. Repas aux pieds des montagnes.
Retour dans la vallée en surplombant le Yantze: niveau de stress: 99% lorsque nous traversons un tablier d'éboulis d'une roche friable en étant à 1 mètre du ravin!!!!!!
Nous rejoignons ensuite la route de montagne vers le Shangri la:
Le Shangri la ni une région, ni une ville mais une sorte de paradis perdu décrit par Hilton dans un ouvrage, adapté plus tard au cinéma (“ Lost horizon”). Un mythe d'une région pleine de sérénité, pacifique où l'on vivait en harmonie avec la nature était né dans tous les esprits: asiatiques et occidentaux.
L'enjeu touristique était de taille pour obtenir l'appellation de la capitale du Shangri La: c'est Zhongdian qui remporta la victoire contre Lijiang. Le comté a été rebaptisé en 2001 Shangri La.
Alors Paradis perdu? Avec peu de touristes, oui, pourquoi pas; mais il faut aimer les montagnes, le froid, le yack, son beurre... Notre “bel hôtel de charme” est un gros piège à touristes à 88€ la chambre. 45€ le repas (2 assiettes de pâtes, un fried rice, des légumes et des boules de fromages) dégelasse. Dégouttés...
Faute d'un délicieux dîner d'anniversaire, j'ai au moins une bougie et mes 3 filles...
Clémence au petit déjeuner: « Maman! Ecoute les fraises (les chèvres) »
Après le pt'it déj au lait de soja, direction marché local: champignons variés, soja sous toutes ses formes, cochon cru, fumé, bouilli, légumes multiples nous éveillent les papilles. Les femmes portent souvent une coiffe rose fluo. Les vendeuses de fromage au lait de yack soignent les mottes... La police défile en rangs d'oignons dans le marché la matraque à la main: l'ordre est de rigueur!
Soja sous toutes ses formes
Petit pain fourré à la viande, cuit à la vapeur ou tome de yack??
Après cette mise en bouche, nous rejoignons le monastère de Songzanlin où vivent près de 700 moines. C'est un bon spatio-temporel: ce sont les dessins de Tintin au Tibet.
Le monastère est massif, grand et dégage une atmosphère apaisante et envoûtante: des moinillons bras dessus bras dessous se promènent ; les plus confirmés prient dans des magnifiques salles de prières aux fresques de près de 300 ans...
Les moulins à prières tournent, tournent...
Notre guide reste très réservé lorsqu'on évoque le Dalaï Lama. Il ne veut même pas aborder le sujet...
L'après-midi est réservé à la rencontre d'une famille tibétaine dans les montagnes environnantes: au menu : thé salé au beurre de yack (dur dur...), boulettes à base d'orge du Tibet, de thé, de beurre de yack...., au fromage de yack agréablement adouci avec du sucre brun, de galettes à base de blé, oeufs, lait (genre de crêpes...): super goûter!
Cette “grandma” était fière de nous expliquer que sa maison, avait coûté 100000 euros: très cher pour la région: maison immense abritant 4 générations (c'est la tradition).
Pièce de vie d'une maison neuve tibétaine
Après cette pose culinaire, rien de tel qu'un digestif pris dans la pt'ite distillerie familiale ou plusieurs hectolitres d'eau de vie d'orge reposent.... Notre chauffeur en achète 30 litres!
Sur les hauteurs du village, le temple Ringha coloré de ses milliers de drapeaux (5 couleurs symbolisant l'eau, le feu, la terre, le vent....) nous accueille.
La centaine de moulins à prières pivoteront chacun au moins 3 fois...
Un Hotpot (genre de fondue chinoise) finit agréablement la journée....
Caroline: “Lucie, éteins ta polaire” (euh ta DS)
Philippe: “Si t'es pas out, t'es pas in”
Clémence à peine montée dans la voiture: “on fait un barbouilleur” (jeu de carte)
Lucie à peine montée dans la voiture: “ tu me passes ma DS”
Capucine à peine montée dans la voiture: “J'peux avoir mon Ipod”
Une journée tout en paysages : les hauts plateaux tibétains dans le Nord Ouest du Yunnan.
Nous avons rejoint après 3 heures de route la ville de Benzilan, ville étape sur la route du thé et des chevaux entre le Yunann et le Tibet. Les paysages sont grandioses: grands plateaux herbeux aux nombreux yacks, et en arrière plan, des hautes cimes enneigées.
En contre-bas , une station de ski flambant neuve à 3500 mètres d'altitude.
Plus à l'Ouest, la végétation est sèche et les paysages plus minéraux et austères. Nous redécouvrons les méandres du Yantze toujours aussi marrons.
La courbe du Yantze
Le monastère de Donzhalin, vers 3500m, abrite de nombreux lamas de la mouvance des “bonnets jaunes”. Site exceptionnel et monastère où un chef Lama est “momifié” sous des feuilles d'or.
Nous assistons à une séance d'apprentissage par le chant et plus rare, à la confection du socle sur lequel va être placée une maquette dorée à l'or fin de la ville paradisiaque que seuls les lamas illuminés peuvent atteindre. Pour tracer et dessiner le plan de la ville, des lamas mettent plus de 10 jours à le colorier avec des poudres de différentes couleurs. Il sera ensuite entièrement recouvert de feuilles d'or...
Le bleu du ciel à cette altitude est surprenant: c'est un bleu azur qui parait artificiel sur les photos. Le retour est tout aussi joli mais me semble un peu long...
Nous nous régalons d'un menu western qui nous change de nos quotidiens fried rice ou fried noodles (valeurs sûres dans les pays où notre organisme a du mal à supporter les crudités, les fruits lavées à l'eau de la montagne à Yacks!...). Le pt'it resto est au cœur de la vieille ville. Il est tenu par un couple asian-occidental qui cuisine à merveille...
Juste à côté, la place du village est animée, comme hier soir, de danses traditionnelles: toutes les tranches d'âge dansent: enfants (peu), jeunes adultes, adultes, personnes âgées, que ce soit les hommes ou les femmes. Une ronde est formée spontanément où chacun s'exprime individuellement en suivant les mêmes gestes que les autres. C'est un mélange de danse bretonne et de madison avec de la musique tibétaine. C'est très très entraînant et laisse penser à une vie folklorique communautaire très présente. Super !
Juste bon!...
Juste pratique!...
Capucine: “Lucie, j'peux jouer?” Lucie: “Ben, attends, j'regarde les yacks!... Et, y a aussi des chevals!...”
Mercredi 6 mai: Des hauts plateaux tibétains au Yunnan tropical des rizières et des litchis
Journée de transit: vol du Shangri La (3500m) à Kunming (2200m). Nous retrouvons Madelaine, notre guide francophone. En route pour 4h30 de trajet voiture empruntant une vallée à 200 mètres d'altitude pour